Quelques extraits du livre Shalom ! Salam !

Un peu de lecture.

Bien sûr vous ne trouverez pas ici la totalité du livre de Sara Alexander "Ya Salam".
Ce ne serait pas raisonnable. Pensez à l'éditeur (Salvator-éditions).

Pour pouvoir vous en donner le goût en voici, néanmoins, en voici quelques chapitres.

EN PALESTINE

Par un beau matin du mois de mai 1936, un jeune homme pâle, au regard rêveur, débarquait en Palestine et posait son baluchon sur le sable doré de Jaffa... Il s¹appelait Moshe Wieder. C'était mon Papa. Né en Roumanie, il était moitié juif et moitié tsigane. Comme quoi juif, ça n'était pas assez ! Lire la suite...

ENTRE KARMEL ET MER ENTRE KARMEL ET MER

À la fin de la guerre " d'Indépendance ", je venais d'avoir 7 ans. Mon père, fort de son expérience de marin de la Mer Morte (avec les 30 % de sels que compte son eau, au moins il n'était pas un marin d'eau douce), descendit de Jérusalem vers le kibboutz Ein Guev, sur les bords du Lac de Tibériade. Avec ma mère, nous devions l'y rejoindre quelque temps. Puis, ensemble, nous repartîmes vers un autre kibboutz, " Ein Karmel " (la source du Karmel ), situé au sud de la ville industrielle de Haïfa, entre Mont Karmel et mer, pour en devenir membres (en hébreu : " haver ", camarade). Lire la suite...

HAÏFA SI DOUCE ET SI AMÈRE

Peu après mon retour en France, je fis la connaissance d¹un monstre sacré : le poète Mahmoud Darwish, symbole de la résistance palestinienne. J'avais appris qu¹il habitait la plupart du temps à Paris. Me faisant l¹honneur de leur confiance, des amis palestiniens me donnèrent son très confidentiel numéro de téléphone. À la première occasion de passer par la capitale, je l¹appelais donc. Prudence oblige, Mahmoud préféra me fixer un rendez-vous hors de chez lui, à un numéro X de l¹avenue Hoche. Seulement, par téléphone, peu habituée de ces quartiers chics parisiens, je confondais l¹avenue Hoche et l¹avenue Foch. À l¹heure convenue, un disque sous le bras que je m¹apprêtais à lui offrir, j¹attendis donc Mahmoud au numéro X de l¹avenue... Foch. Des deux côtés de la large chaussée, de jolies filles semblaient attendre, elles aussi, dans leurs voitures. De temps à autre, un véhicule ralentissait, s¹arrêtait au côté des belles. Des passagers changeaient de voiture. Et moi, tête en l¹air, sur le trottoir, j'attendais Mahmoud... Soudain, une grande blonde sortit de sa voiture et m¹apostropha : " Qu¹est-ce que tu fais là ? Ce n¹est pas ta place sur ce trottoir !
Lire la suite...

JE T'AIME MOI NON PLUS

À Jacques Brel, on demanda un jour où il avait mal. Il répondit : " J¹ai mal aux hommes "Si en 1993 quelqu¹un m¹avait demandé où mon c¦ur saignait, j¹aurais répondu, hélas entre autres, " à Sarajevo ". Cette ville meurtrie, assiégée, prise dans un étau, n¹en finissait pas d¹agoniser... et pourtant résistait de toutes ses forces. Lire la suite...